Palmarès 2011
Tout vient à point à qui sait attendre ! Voici mon palmarès 2011, certes avec du retard, mais le recul permet également de mieux appréhender l'impact qu'un film a pu produire. Un premier tri au sein de la liste des films que j'ai vus durant l'année écoulée a abouti à une sélection de 20 titres, première preuve d'une riche année cinématographique.
1. The Tree of Life, Terrence Malick
Inutile de faire un long mystère autour du film qui occupe la première place de mon classement. Nul ignore dans mon entourage que The Tree of Life surpasse selon moi n'importe quel autre film sorti depuis bien longtemps et que l'oeuvre de Terrence Malick rejoint le cercle très fermé des chefs d'oeuvres absolus dans mon Panthéon cinématographiques. Le choix que j'ai dû effectuer pour ne retenir que neuf autres films de cette saison 2011 devient alors quasiment anecdotique au regard de ce dernier. Un classement de cette nature est par définition fluctuant, et plusieurs films que j'écarte aujourd'hui pourraient tout aussi bien se retrouver dans ce palmarès si je le reprenais dans quelques mois ou si je l'avais dressé plus tôt : Black Swan de Darren Aronofsky, Même la Pluie d'Iciar Bollain, Tomboy de Céline Sciamma, The King's Speech de Tom Hooper, Essential Killing de Jerzy Skolimowski, La Dernière Piste de Kelly Reichardt, ou même la version longue U.S. de Shiningde mon maître Stanley Kubrick, découverte pour la première fois en salle cette année. Glorieuse année Kubrick, d'ailleurs, avec la visite au long cours de la sublime exposition qui lui était consacrée à la Cinémathèque Française : une partie de ma 2011 Memory est restée là bas, flottant dans la salle consacrée à 2001, l'Odyssée de l'Espace...
2. Drive, Nicolas Winding Refn
Les neuf survivants sont classés dans un ordre relativement aléatoire pour certains d'entre eux, mais si quelques-uns sont fermement accrochés à leur place d'honneur (Drive par exemple), d'autres y figurent parfois pour des raisons annexes.
3. Le Havre, Aki Kaurismäki
L'idée notamment de faire figurer un film indépendant américain comme Winter's Bone me plaisait bien, tout comme celle d'y placer le premier film français prometteur d'Alix Delaporte, Angèle & Tony , deux films modestes mais qui gagneraient à toucher un public plus large.
4. Le Tableau, Jean-François Laguionie
Enfin, bizarrerie de l'année, un film malade s'impose dans ce classement alors que, finalement, je ne l'ai pas vraiment aimé. J'en ai même détesté plusieurs parties, notamment à cause de l'interprétation de Charlotte Gainsbourg : Melancholia de Lars Von Trier, dont la première moitié a retenu mon attention tandis que la seconde recelait trop de morceaux hystériques à mon goût, typiques du réalisateur danois. Pourquoi le retenir ici, dans ce cas, alors que je ne l'ai même pas évoqué dans une critique ? A cause de son long et lent prologue, qui figure, au même titre que l'ensemble de The Tree of Life, au rang des images qui m'ont laissé totalement tétanisé dans mon fauteuil, complètement subjugué et stupéfié par la beauté de ce que je découvrais et par la musique qui l'accompagnait : un des plus beaux moments de cinéma de 2011.
5. The Artist, Michel Hazanavicius
Post-Scriptum : Toutes les affiches (et les liens pour les autres films mentionnés) conduisent aux critiques que j'ai écrites à leur sujet sur ce blog. Hormis Melancholia, seul Une séparation n'a pas été passé en revue ici, par manque de temps, sans doute aussi parce que je ne l'ai vu que très longtemps après sa sortie.
6. Une Séparation, Asghar Farhadi
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7. Les Neiges du Kilimandjaro, Robert Guédiguian 8. Melancholia, Lars Von Trier
9. Winter's Bone, Debra Granik 10. Angèle et Tony, Alix Delaporte