Tango Libre, de Frédéric Fonteyne
15e Festival Ciné 32 - Jeudi 11 octobre, 16h30
Le tango réussit décidément bien au cinéma. En 2002, Robert Duvall se mettait en scène lui-même en tueur à gages dans le polar très original Assassination Tango et, en 2005, Patrick Chesnais et Anne Consigny excellaient dans la comédie désabusée Je ne suis pas là pour être aimé de Stéphane Brizé. Autant dire que, dès l'apparition du titre, ce long métrage réalisé par Frédéric Fonteyne débutait avec des références non pas écrasantes mais tout de même intimidantes.
Très vite cependant, ce tango-là se libère de ses aînés et s'affirme comme une comédie dramatique enlevée et bien rythmée, en dépit d'une intrigue relativement abracadabrantesque. Le récit fonctionne et se suit agréablement, grâce surtout à un quatuor d'acteurs bien assortis, même si François Damiens et Sergi Lopez ne sortent guère de l'image, au demeurant sympathique, qu'ils se sont forgée depuis plusieurs années.
Ce Tango Libre, aux accents de Jailhouse Tango, n'arrachera donc pas forcément des larmes de rire mais doit être recommandé pour ce qui en constitue le coeur original et réjouissant : une extraordinaire longue séquence de danse au milieu du pénitencier entre deux spécialistes argentins, morceau de bravoure musicale qui transforme pendant quelques minutes la salle de cinéma en véritable piste de danse galvanisée.