Harry Potter et l'Ordre du Phénix, de David Yates
Je ne prends quasiment aucun plaisir à regarder un épisode de la saga Harry Potter. Je suis pourtant un lecteur inconditionnel des livres de J.K. Rowling, mais leur adaptation, depuis le premier film, est une constante déception, systématiquement pour les mêmes raisons : l'intrigue est bâclée et saucissonnée pour que l'histoire rentre dans les sacro saintes 2h réglementaires hollywoodiennes. Tout est survolé, résumé, raccourci.
Pire, l'apparition en chair et en os de Voldemort est le sommet du ridicule : loin de faire peur, il fait hurler de rire, prouvant une fois de plus que, quel que soit le film, il ne faut JAMAIS montrer clairement l'incarnation du mal mais simplement la laisser entrevoir, la suggérer, la laisser planer... Peter Jackson a pourtant bien saisi cette règle d'or dans son adaptation de Tolkien. Pour qu'il conserve son aspect menaçant, "celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom" devrait également être appelé "celui-dont-on-ne-doit-pas-dévoiler-le-visage"...