De vrais mensonges, de Pierre Salvadori
De vrais mensonges s'inscrit sans mal dans la catégorie bien balisée des "comédies romantiques à quiproquos". C'est un film relativement agréable à regarder et dont on suit les péripéties sans déplaisir, mais qui semble parfaitement estampillé "film du dimanche soir sur TF1". Autrement dit, j'attendais davantage de la part du réalisateur des Apprentis ou de Comme elle respire : un scénario plus enlevé, une mise en scène plus inventive, au ton plus insolent, à l'interprétation moins convenue. Si l'on peut aisément raccrocher ce film à des genres et des codes préexistants, on sent moins la patte de Salvadori, mais il faut admettre que ses derniers films (Hors de Prix ou Après vous) avaient déjà perdu cette originalité, qui s'est évaporée depuis les départs de Guillaume Depardieu et Marie Trintignant. A l'exception d'un seul personnage, il est étonnant également de voir le portrait peu flatteur que donne le réalisateur de la gente féminine, entre Audrey Tautou, coiffeuse autoritaire et psychorigide au fond de qui sommeille l'âme d'une Amélie Poulain qui s'ignore, Nathalie Baye oscillant entre dépression et nymphomanie, une apprentie totalement décérébrée etc. Pas une vraie réussite...