Suddenly, Last Summer, de Joseph L. Mankiewicz
Hommage perso à Elizabeth Taylor, Part II. Comme "Who's afraid of Virginia Woolf", "Suddenly, last summer" est l'adaptation d'une pièce de théâtre. Et quelle pièce, puisqu'écrite par l'immense Tennessee Williams, dont j'ai dévoré l'intégralité des pièces à la fac. Comme dans "Who's afraid...", l'intensité des dialogues nous fait rapidement oublier le côté théâtral du dispositif, les performances de Liz Taylor mais aussi de Katharine Hepburn sont tout bonnement estomaquantes, mêlant violence et fragilité. Montgomery Clift semble assister, un brin hébété, à ce duel verbal proprement hallucinant.
Quand on regarde la filmo de Joseph Mankiewicz, on assiste à un défilé sidérant de chefs d'oeuvre. Cela se sent ici non seulement dans la tension qui maintient chaque longue séquence de dialogues, mais aussi dans certaines séquences visiblement ajoutées spécialement pour l'adaptation à l'écran, en particulier les deux intrusions de "Catherine" dans les asiles masculins puis féminins.